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mercredi 21 décembre 2011

Décembre 2011 - Alsace : A... comme Andlau.

Débutons cet abécédaire de l'ours par la commune d'Andlau dans le département du Bas-Rhin.
Ici, l'ours est partout. L'abbaye d'Andlau a été fondée en 880 par l'impératrice Richarde, épouse de Charles le Gros.
Pourquoi là ? Elle aurait eu une vision dans laquelle il lui est ordonné de construire une église à l'emplacement où une ourse grattait le sol.
Les règles de l'Abbaye voulaient qu'un ours vivant soit élevé dans la cour de l'abbaye . Chaque boulanger qui venait vendre du pain sur le marché de la ville était tenu de donner, chaque semaine, un pain pour nourrir l'animal.

Commençons la visite :
Dans l'église, une statue et un immense tableau avec sainte Richarde en compagnie de son ourse.



Sous l'église, dans la crypte, se trouve la sculpture romane ( ?) d' une ourse en pierre,  pas vraiment une réussite, qui se trouvait à l'extérieur de l'église abbatiale.
En 1857 elle fut placée dans la crypte devant la cavité laissée par les griffes de l'ours. On prêta même à cette ourse des vertus de fécondité. Un rituel païen veut qu'une femme qui désire un enfant s'asseye sur l'ourse de pierre.

La statue de l'ours de Sainte Richarde aurait remplacé d'après la tradition l'ours vivant enchaîné et nourri au Moyen Âge dans la cour de l'abbaye, jusqu'à ce que l'un d'entre eux dévore un enfant. 

Passons devant la statue de l'ours qui se nourrit d'une grappe de raisin, offerte en 1998 par la confrérie des Hospitaliers...  
Œuvre du comte Roland d'Andlau, sculpteur animalier réputé cette sculpture de bronze unit à la vigne l'ourse, dont on retrouve à nouveau la symbolique de la fécondité, associée ici aux récoltes.


 ... pour nous rendre à la pâtisserie boulangerie Rietsch.
Avec sa belle enseigne, c'était l'étape incontournable pour penser au repas de midi. leurs spécialités locales de tarte flambée et "pain de l'ours" aux fruits confits sont délicieux.


Ce double animal, qui allait devenir le symbole de la cité, serait le blason de l'abbaye. Malgré mes recherches, je n'ai pas trouvé d'autres traces de cette origine, contentons nous des infos locales.


D'autres photos de l'ours à Andlau, prise au cours d'une précédente visite :

Devant l'église.
Fontaine Sainte Richarde

Et l'ours de la frise romane.

En trouverons-nous d'autre à notre prochain passage ?

lundi 12 décembre 2011

Décembre 2011 - L'Alsace des Ours, suite...

Comme le dit si bien Zéphyr, je furète, de ci, de là, et je ne rentre jamais bredouille !

Une bonne raison à ça, je prépare mes périples sur internet ou bien avec mon CD Rom de toponymie, et en principe, je sais ce que je cherche.

Je ne trouve pas toujours, car il y a ce que je pense trouver et ...ce qui existe !


Dans le département du Bas-Rhin étaient au rendez-vous, à Haguenau, la brasserie  "l'Ours Blanc", le Chemin de l’Ours et l’Impasse de l’Ourson.


Le musée Alsacien est aménagé dans l'ancienne chancellerie de la ville. Parmi des costumes traditionnels, des ateliers et l'intérieur d'une maison reconstitués, on peut admirer cette belle enseigne de brasseur avec 2 ours.


Continuons notre route pour Marmoutier et sa célèbre abbaye romane.
Il nous faudra revenir avec un temps plus clément pour admirer l’extérieur, mais ce qui m’amène aujourd’hui ce sont les magnifiques stalles, et surtout les sculptures qui les surplombent, dont cet étonnant couple ange-ours.


Les relations entre l'église et l'ours sont étonnantes, en particulier les saints "à ours" dont nous reparlerons à l'occasion de la visite à Andlau.
Un rapide arrêt à Wasselonne, dans la Rue de l’Ours, et il fait presque nuit quand nous arrivons à Gertwiller.


La Maison du Pain d’épices, aux jolies façades peintes, nous permet de faire quelques achats, mais surtout de découvrir la sculpture de l’emblème des pains d'épicier.


En effet, depuis le moyen-âge, c’est un ours tenant un bretzel qui est l’emblème de la corporation des fabricants de pain d’épices.
Nous en avions déjà découvert un dans la Grande Rue à Strasbourg.
Pourquoi ? Est-ce parce qu’il aime le miel et a une réputation de gourmand ?

C’est à Nothalten que nous passerons la nuit, village qui a dans son blason, un... vous devinez, bien sûr ???

lundi 5 décembre 2011

L'Alsace des Ours...

Les ours alsaciens ont déjà été à l'honneur dans la Caborne : http://lacabornedelourse.blogspot.com/2009/09/des-ours-en-alsace_29.html

A l'occasion d'une récente visite dans la famille à Strasbourg, nous sommes partis à la recherche de nouvelles trouvailles, et la moisson fut riche.

Dans le Bas-Rhin, c'est d'abord à Saint-Jean-Saverne que nous avons fait étape, pour trouver les ours des acrotères (ornement en saillie), en particulier celui qui tient une galette ... Le brouillard était si épais que nous n'avons pas vu les 2 autres.

A Bouxwiller, nous nous sommes garés sur la place de l’Ours pour partir à la recherche de la Brasserie de l’Ours… que nous n’avons pas trouvée. Elle existe pourtant, mais rien à l'extérieur ne la désigne pas ce nom.


A Pfaffenhoffen, nous sommes passés dans la Rue de l’Ours, mais malgré les échanges avec des passants, aucune trace de l'ours qui aurait donné son nom à la rue !



A Brumath, le restaurant « A l’ours Blanc » était bien là, et la carte était alléchante. Aussi délicieux que le baeckeofe de canard que nous avons dégusté le soir ?



Le restaurant « A l’Ours » de Bischwiller, était fermé à notre passage en ce lundi matin. La maison est pimpante et la façade joliment décorée :




Beaucoup d'autres rencontres dans le département, des photos à venir. Une mention spéciale pour Andlau où l'ours est présent partout, mais cette localité mérite bien un article à elle seule !

A très bientôt.

samedi 26 novembre 2011

Novembre 2011 - Allemagne : Ours et grands animaux interdits dans les cirques.

Dépêche de l’AFP du 25 novembre 2011.

La chambre haute du parlement allemand, Bundesrat, a interdit vendredi éléphants, girafes et hippopotames dans les cirques.
Estimant que les cirques ne pouvaient pas offrir des conditions de vie adéquates à ces animaux, ainsi qu'aux singes et aux ours, le Bundesrat a interdit leur présence dans ces établissements.
Il critique notamment le fait que ces animaux passent une grande partie de leur vie dans des voitures étroites, ce qui les rend malades ou les tue.
Cette décision a été saluée par les associations de protection des animaux, qui la réclamaient depuis des années.

Les 2 photos : source internet.

 

Pendant ce temps, en France, les fêtes dites « médiévales » se multiplient, avec des spectacles de montreurs d’ours, ou de loups,animaux qui vivent aussi dans des conditions souvent déplorables.

Il suffit de chercher sur le net par exemple sur le site « Non aux cirques » pour trouver des témoignages de spectateurs ou de dresseurs qui ont quitté le métier. On apprend que c’est toujours par la peur qu’on obtient de l’animal des comportements bien loin de son fonctionnement naturel : coups et privation de nourriture sont le quotidien de l’animal qui ne comprend pas assez vite ce qu’on attend de lui.


 Comment des citoyens peuvent-ils payer, souvent cher, pour assister à un spectacle aussi dégradant pour un animal ?

A quand, en France, une décision courageuse pour interdire la vie des animaux sauvages en captivité ?

mardi 15 novembre 2011

Septembre 2011 - Pyrénées : les 4 oursons ont un nom.

 9 septembre 2011 - un article de l' ADET – Pays de l’ours : http://paysdelours.com/.
En espérant que ces oursons puissent vivre une longue vie sauvage loin des humains...

Document : carte postale  Editions Mythra - collection personnelle.

Les oursons nés en 2010 ont dorénavant un nom ...

Épilogue de l'opération "Aidez-nous à baptiser les oursons", qui a connu un énorme succès, voici donc les noms choisis parmi les presque 33 000 propositions reçues.

La grande majorité des propositions reçues vient de France, particulièrement des Pyrénées, nous avons été agréablement surpris de recevoir des suggestions de 23 pays étrangers (Allemagne, Angleterre, Algérie, Andorre, Australie, Autriche Belgique Brésil, Canada, Espagne Finlande, Irlande, Israël, Italie, Japon, Liban, Luxembourg, Maroc, Monaco, Portugal, Suisse, Thaïlande, Togo).

Le caractère patrimonial universel que constitue l'ours dans les Pyrénées n'est assurément pas assez considéré localement.

Le jury s'est donc réuni et a choisi parmi une présélection de 26 les noms qui sont maintenant officiellement ceux des quatre oursons nés l'an dernier dans les Pyrénées.

Pour la première fois, le choix fait la part belle à des noms occitans.

Et les noms choisis sont ...

• FLORETA et FADETA - prononcer  Flourette  et  Fadette, noms occitans signifiant " Petite Fleur " et " Petite Fée " pour les oursons de Bambou (2 femelles).

• PLUME et PELUT  - prononcer  Pélute, nom occitan signifiant " poilu ", mais aussi " le vagabond " ou " l'homme des bois ", ce qui sied bien à l'ours .. pour les oursons de Caramelles (1 femelle, 1 mâle).

Nous tenons à remercier les milliers de personnes qui ont participé à cette opération, ainsi qu'à les féliciter pour leur implication.

Elles ont en effet recherché des idées de noms avec beaucoup de sérieux, ce qui montre bien l'importance de la protection de l'ours pour les Pyrénéens, et bien au-delà !

Les vidéos des oursons "Plume", "Pélut", "Fadeta" et "Floreta" :  http://paysdelours.com/fr/videos-ours-2010.html

vendredi 4 novembre 2011

Septembre 2011 - Espagne/Asturies : randonnée dans les gorges du Cares.

En Espagne, au beau milieu de la Cordillère Cantabrique, le sentier du Cares - Ruta del Cares - est connu pour être l’une des plus belles randonnées du massif des Picos de Europa, le plus ancien parc national espagnol.




Réputation largement méritée, en trois heures, depuis Poncebos jusqu’à Cain, le parcours s’étire entre les parois d’un défilé vertigineux appelé « Gorge Divine » (Garganta Divina).

La randonnée est spectaculaire, sans difficulté à part le raidillon du départ - 600 m de dénivellé pour la journée. Pas de danger, le sentier est bien tracé, il faut seulement éviter de s’approcher trop près du bord ! Certains passages sont impressionnants, on pense souvent aux ouvriers qui ont travaillé là !




Par des petits tunnels creusés dans la pierre et des ponts suspendus au-dessus du vide, le sentier surplombe la rivière.

Ce sentier a été creusé dans la roche pour l’entretien du canal des gorges de Cares. Au début du XXème siècle, pour produire de l’électricité un canal qui déviait l’eau du Cares a été construit de Cain à Poncebos où se trouvent les turbines d’une petite centrale.


On imagine les conditions de travail dangereuses pour les centaines d’ouvriers qui ont œuvré là de 1917 à 1924. Suspendus dans le vide, ils construisaient le chemin à flan de paroi avant de creuser le canal.


Les accidents étaient fréquents, parfois mortels ; aujourd’hui encore la plus grande prudence est de mise sur le chemin, très fréquenté par les espagnols en été et les fins de semaine.
Les explications du Parc National sont appréciées et permettent une halte bienvenue :

De 1915 à 1924, la "Societad Electro de Viesgo" a entrepris un ouvrage pour capter les eaux du Rio Cares, depuis le village de Cain jusqu'à la centrale de Poncebos en Asturies. La difficulté du terrain et les problèmes techniques qui ont surgi modifièrent l'idée initiale d'un seul tunnel entre la prise de Cain et le réservoir de Carmanena, sur une distance de 11 KM.
Avec un denivelé de 1pour 1000, le canal traverse 71 tunnels construits par plus de 500 ouvriers. Durant la durée des travaux, 11 personnes y ont perdu la vie.
En septembre 1945, pour  faire face aux difficultés d'entretien dues à l'usure, des travaux de rénovation ont été mis en oeuvre jusqu'en 1950.
Vraisemblablement, les ingénieurs et les ouvriers de ce chantier, n'envisageaient pas son utilisation actuelle...





Après 3h de marche, une bière bien fraiche au bar de Cain et le pique-nique au bord du ruisseau, il est temps de refaire le chemin en sens inverse jusqu'à notre véhicule, sous une chaleur d'été en ce 27 septembre 2011.
Que de beaux moments...

dimanche 23 octobre 2011

Octobre 2011 - Contibutions photos : Ours d'ici et d'ailleurs.

D'ici ou là, de près ou de plus loin, de France ou d'ailleurs, des photos arrivent...
Elles sont toutes un régal et un témoignage amical autour de mon animal fétiche.

Voici les photos reçues depuis juin, leurs auteurs et les lieux de prise de vue, quand je les connais..

De Raymond F., du Québec mais qui m'envoie des photos de Paris, de Coulommiers et d'une étiquette de bière, dont nous avons fait d'agréables dégustations en octobre dernier au Québec :




De Florence C., collectionneuse d'ours rencontrée cet été, dans un jardin près de Saint-Brieuc - J' ai quelques oreilles d'ours dans mon jardin, mais pas d'ours !


De ma sœur Denise, depuis sa belle région d'Alsace, photo prise en Allemagne, je crois :


Et la rue de l'Ours, à Colmar :


De Sylvie G., en visite dans les Vosges, un ours qui veut faire concurrence à King Kong :



De mon frère Dominique, au cours d'une escapade à Paris, une boutique où il vaut mieux que je ne rentre pas :



De Annie M., d'abord une gourmandise d'ours (Bourg-en-Bresse),
et des sculptures d'ours de Pierre Duc, au cours d'une exposition à Pontarlier (Doubs). Vu le prix, on attendra un peu !
 

De Nicole E., correspondante belge d'art postal, un ours de Monschau, en Allemagne :


De Maryse C., ces photos du sol de la cathédrale de Gérone, en Catalogne espagnole. nous l'avions visitée en 2009, mais pas vu les ours !


Tous différents, tous superbes et tous précieux pour la Caborne. MERCI...

Bientôt, les photos reçues en septembre et octobre.



mercredi 12 octobre 2011

Septembre, octobre 2011 - Espagne/Asturies : Attention, traversée d’ours...

Ce panneau, installé au bord d'une route des Asturies pourrait résumer notre séjour.


Des ours, il y en a partout, des " vrais", vivant dans la montagne, mais ils sont restés bien cachés.
Celles que nous avons pu observer, Paca et Tola, vivent en enclos, En 1989, ces deux oursonnes ont été sauvées, apès que des braconniers aient tué leur mère. Depuis elles sont devenues le symbole du tourisme écologique de cette région.


Il était presque midi, heure du repas des ourses. De nombreuses familles, avec des enfants étaient présentes pour assister à la scène. On arrive à l’enclos par le Sentier de l’ours, bien sûr…

Le sentier de l’ours est aménagé au fond de la vallée, sur l’ancien tracé de la ligne qui acheminait en train le charbon extrait des mines. Plat, goudronné, il est parcouru chaque année par des milliers de piétons et de cyclistes.


Dans les Asturies, l´ours est un moteur de développement local, et son image est souvent utilisée : miel, gâteaux, boissons...

Ici, l´ours ne fait pas peur aux amateurs de randonnées. Celui-ci attire chaque année toujours plus de visiteurs sans qu´il y ait d´accidents alors que la densité d´ours est bien supérieure à celle des Pyrénées (130 ours). Le plan qui nous a été donné montre les secteurs de protection où il est interdit de pénétrer.

A l’entrée de chaque vallée, une " Casa del Oso " - maison de l’ours – apporte informations et renseignements, à partir d’expositions passionnantes et de photos superbes.
Celle de la petite ville de Potes a ouvert cette année, sous l’égide de la fondation "Oso Pardo" (Ours Brun) dans une tour du XVème siècle. Une chance pour nous !
Son objectif : un centre pour connaître l'ours et ses relations avec les humains. Beau projet !


A Proaza, la "Casa del Oso"  est gérée par la fondation "Oso de Asturias". Leur logo est très parlant, l'exposition instructive et pédagogique, la boutique bien tentante...


Nous avons pu y observer les démarches mises en place pour limiter les dégâts commis par les ours : clôtures électriques autour des ruches, plantations d'arbres fruitiers en montagne, et les actions contre le braconnage et les pièges à sangliers, qui font de nombreuses victimes chez les ours..


L’ours a toujours fait partie de l’histoire de la région et figure en bonne place dans les chapiteaux des églises romanes. Nous n'avons pas trouvé toutes les sculptures présentées dans les différentes expositions, mais celles que nous avons vues étaient remarquables.

Monastère de San Pedro -  Villanueva.


Collègiale de San Pedro  - Taverga

Voilà pour cette brève présentation de la situation de l'ours dans les Asturies. Un exemple dont les Pyrénées françaises devraient s'inspirer pour une cohabitation plus sereine.

Bientôt les photos de nos superbes randonnées dans les parcs naturels des Picos de Europa et du Somiedo.